La musique des Bahamas est d’une richesse particulière. Elle reflète des générations d’innovation, de joie, de souffrance et de talent artistique. Des siècles de domination coloniale et de proximité avec les cultures américaine et caribéenne ont donné à la musique des Bahamas sa richesse et à sa diversité actuelles.
La musique est généralement un mélange d’influences africaines, européennes et d’autres influences autochtones, créé en grande partie par les descendants du continent africain, ainsi que par les contributions d’autres communautés.
Chaque île a ses propres styles musicaux, tous inspirés, à un degré ou à un autre, par la musique apportée par les immigrants, notamment d’origine africaine.
La musique des Bahamas est principalement un mélange de contes, de musique sacrée et de groupes de rake-and-scrape. Le pays compte également certains des meilleurs guitaristes du monde, comme Joseph Spence, originaire de l’île d’Andros. Il est célèbre pour son fredonnement lorsqu’il joue de la guitare.
La musique de la nation insulaire est aussi principalement associée au Junkanoo, un festival de chansons folkloriques dont la musique, la danse et les costumes sont d’origine africaine.
Un aperçu des autres genres populaires de la musique bahamienne
Calypso
Très rythmée, avec des chants harmoniques.
Chutney
Un style up-tempo, accompagné d’une guitare basse et d’une boîte à rythmes.
Dancehall
Des mots poétiques et des rythmes harmonieux.
Goombay
Musique rythmée jouée sur des “pork barrels” et de grands tambours en peau de chèvre.
Rocksteady
Rythme décalé, accords déconnectés joués par une guitare et un piano.
Spouge
Une fusion avec la Calypso incluant des chants de marins et des hymnes spirituels.
Steelpan
Musique jouée sur un instrument à percussion à hauteur chromatique, fait de tambours en acier et de poêles.
Un peu d’histoire de la musique des îles
La musique est plus ancienne que la pratique des notes de musique qui a été adoptée par la civilisation occidentale, ou que les techniques d’enregistrement audio et vidéo qui sont maintenant couramment pratiquées. Il est donc impossible de connaître véritablement les caractéristiques de la musique des autochtones qui vécurent dans ces îles.
En 1492, lorsque Christophe Colomb arriva aux Bahamas, les indigènes furent brutalement exterminés, passant de 300 000 en 1492, selon les estimations, à environ moins de 500 en 1550. Ces décès furent attribués non seulement aux guerres, mais aussi en grande partie à la variole et à d’autres maladies.
Ces événements ne nous laissent donc qu’à spéculer sur les tonalités qui auraient pu faire partie des pratiques musicales et rituelles des autochtones. En outre, l’étude et la préservation de la musique par les chercheurs occidentaux n’ont permis de découvrir que quelques éléments de preuve rares et anecdotiques. Par conséquent, nous pouvons seulement conclure qu’il y a dû y avoir une certaine similitude entre la musique des autochtones et celle des quelques tribus ayant survécu dans d’autres parties de Amérique.
Selon les experts, après 47 ans d’indépendance, la musique des Bahamas est moins diversifiée que par le passé, quand de nombreux styles existaient.